Alhambra Apartamentos

Alhambra

Grenade porte les joyaux d’un illustre passé. L’Alhambra, perché sur un plateau d’une beauté naturelle à couper le souffle, témoigne de l’ancienne présence mauresque et continue à dominer la ville. De l’extérieur, le fort rouge ne laisse rien présager de la splendeur de son intérieur, une véritable caverne d’Aladin parée des plus belles décorations et dotée d’une architecture époustouflante. Quel autre héritage pourrait mieux nous rappeler qu’à l’époque où la majeure partie de l’Europe était encore plongée dans l’âge des ténèbres, l’Espagne islamique construisait des palais d’une exquise beauté ! Le secret du talent mauresque tient à sa complexité et à son utilisation de l’eau comme forme artistique à part entière. Les bassins reflètent de grands desseins et vous entraînent littéralement dans les différents palais où des inscriptions sculptées vous murmurent des secrets d’un temps lointain, « De plus, nous ne connaissons pas d’autres jardins à la fraicheur plus agréable, aux senteurs plus enivrantes ou au mélange de fruits plus doux… »;
ou des adages comme celui-ci, « Sois un homme de peu de mots et va en paix » ou encore des bénédictions telles que, « Réjouis-toi de ta bonne fortune, parce que Allah t’aide ».
C’est sans doute l’unique endroit au monde où contempler les murs, les fontaines et les plafonds s’apparente à tourner les pages d’un livre de poésie. Rien d’étonnant donc à ce que l’Alhambra ait sans cesse inspiré les poètes occidentaux comme les conteurs depuis que les Maures ont été chassés de leurs terres, il y a plus de 500 ans.

Comme l’inscription sur les murs de l’Alhambra, « Il n’y a pas de douleur plus grande qu’être aveugle à Grenade », de Francisco Alarcón de Icaza.

Albayzín

La partie la plus ancienne de Grenade est aussi la plus intéressante. Le quartier de l’Albaycín est habité depuis près de 3 000 ans ; il le fut d’abord par les Ibères, puis par les Romains et finalement par les Maures. Ce fut leur dernier refuge dans la ville avant leur capitulation et leur expulsion par la Couronne d’Espagne et l’Inquisition au 16è siècle. Vous ne pouvez pas passer à côté de l’exploration de ce labyrinthe de ruelles pavées mauresques. Préparez-vous à vous y perdre ! L’Albaycín est aussi difficile à définir qu’il l’est à parcourir. Même s’il reste encore aujourd’hui plusieurs remparts, citernes et maisons de l’ère musulmane, la majeure partie est aujourd’hui incorporée dans les nombreuses églises et « carmenes » (villas entourées d’un mur), construites après la Reconquista.
Malgré tout, les parfums exotiques d’une autre époque restent perceptibles. Aperçus fugaces de l’Alhambra par-delà la vallée ou d’un jardin en fleur derrière un portail en fer, l’Albaycín révèle peu à peu ses secrets. Les senteurs de l’Orient se propagent le long des ruelles étroites, qui semblent avoir banni les lignes droites, les salons de thé et les comptoirs d’épices fredonnent un air d’antan et une foule bigarrée papillonne pour trouver une place assise dans les cafés déjà pleins à craquer, les cloches retentissent, une mosquée ouvre ses portes aux fidèles, un gitan joue une « bulería » à la guitare et les touristes se rassemblent autour du mirador de San Nicolas pour contempler le coucher du soleil avec la Sierra enneigée et l’Alhambra couleur rouge sang en toile de fond, afin de capturer sur pellicule cette image qui n’a pas changé depuis des siècles.

Sacromonte

Le quartier voisin du Sacromonte, littéralement le mont sacré, a donné son nom à une abbaye construite sur le flanc de la vallée Valparaiso, à la fin du 16è siècle. On raconte que des habitants des environs y auraient trouvé une grotte contenant des ossements humains et des tablettes anciennes, écrites en arabe et racontant l’histoire de St Cecilio et de son martyre à Grenade aux mains des Romains, quinze siècles auparavant. L’évêque de l’époque ordonna des fouilles supplémentaires, à la recherche de nouvelles reliques et des fameux livres de plomb (les livres plomos). Très controversés, ils affirment que Saint Cecilio n’était pas espagnol mais en réalité d’origine arabe. Malgré le fait que la ville ait été musulmane pendant 750 ans et qu’elle soit toujours entourée des symboles du pouvoir précédent, sans compter sa population Morisco (convertis chrétiens issus de l’Islam), les Chrétiens furent plus que ravis de s’emparer des reliques antérieures à l’ère mauresque. La découverte de ces reliques donna aux Chrétiens un nouvel élan de fierté civique et d’identité et, lorsque l’Église locale Catholique reconnu leur authenticité en 1600, des centaines de croix avaient déjà été érigées sur le flanc de la colline. Sacromonte devint un centre de pèlerinage et on y fut témoin de miracles. Malgré tout, le Vatican exigea que les livres soient remis à Rome pour un examen plus approfondi. Peu après, le pape condamna les livres les jugeant hérétiques et les confisqua. Heureusement, ils ne furent pas détruits et furent rendus à l’abbaye de Sacromonte en 2000.
Sacromonte reste célèbre aujourd’hui pour ses grottes, mais pour une toute autre raison. C’est en effet là que bat le cœur gitan ou plutôt de la culture gitane et du flamenco. Il est probable que les premiers habitants des grottes aient été les Juifs et les Musulmans, forcés de quitter les lieux pendant la Reconquista de Grenade en 1492. Le Sacromonte a ainsi toujours été le quartier des marginaux. Creusées dans la colline calcaire, les grottes peuvent être élaborées, aménagées en maisons, restaurants, bars et même en discothèques. Avec des dizaines de mètres de mur ou de toit, les grottes maintiennent une température constante en toute saison, hiver comme été, et offrent une insonorisation exceptionnelle entre les nombreux espaces de flamenco qui longent l’artère principale, le Camino de Sacromonte. Même si certains sont très touristiques et que la qualité de la nourriture et des spectacles peut s’avérer discutable, il reste encore possible de trouver des endroits authentiques où on joue du flamenco à Grenade. La Chumbera, une école de flamenco, qui propose des spectacles tous les samedis, en fait partie.

En toile de fond, le lumineux monument de l’Alhambra. Une fois le silence obtenu, deux hommes commencent à jouer. Tête inclinée, le premier gratte sa guitare pendant que le second l’accompagne au chant, tout en battant des mains et claquant des doigts. Alors qu’une jeune fille vêtue d’une robe colorée entre, confiante, dans l’arène, les deux musiciens ralentissent. Dans un tourbillon retentissant, elle prend rapidement le contrôle de la scène et monopolise l’attention du public. « Ole » lance, dans un rugissement, celui qui bat des mains, peinant à suivre le rythme de la danseuse. Cheveux gominés, tirés à l’arrière, visage absorbé par la concentration, elle bat littéralement les planches. Telle une tornade virevoltante, ses déhanchements sont tantôt des invitations tantôt des réprimandes. À l’approche du final, je crains que la scène en bois ne se brise sous l’énergie de la flamenca. Mais la scène tient bon alors qu’elle plane au-dessus, impressionnante, défiant la gravité. Je suis encore en sueur quand son visage commence à se détendre pour offrir un magnifique sourire. La foule la salue alors sous un tonnerre d’applaudissements.

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